Au Québec, la loi protège les locataires âgés confrontés à des changements de santé ou de situation personnelle. Un aîné peut résilier son bail avant son échéance dans certaines circonstances précises prévues par le Code civil du Québec.
Cette disposition vise à assurer la sécurité et la dignité des personnes âgées lorsqu’un maintien à domicile devient difficile ou qu’un déménagement en centre d’hébergement (CHSLD) ou en résidence privée pour aînés (RPA) s’impose.
Voici les conditions, procédures et droits à connaître pour mettre fin à un bail en toute légalité.
Le droit de résiliation anticipée du bail pour les aînés s’applique dans des situations exceptionnelles, où le maintien dans le logement n’est plus possible pour des raisons de santé ou d’autonomie.
Les cas reconnus par la loi sont les suivants :
| Motif de résiliation | Condition requise | Preuve à fournir |
|---|---|---|
| Admission dans un CHSLD | Le locataire est admis de façon permanente dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée. | Lettre d’admission officielle du CISSS ou du CIUSSS concerné. |
| Admission dans une ressource intermédiaire ou une RPA | Le locataire déménage dans une résidence privée pour aînés ou une ressource offrant assistance et soins. | Contrat de location ou attestation d’admission dans la nouvelle résidence. |
| Handicap ou perte d’autonomie | Le locataire est dans l’incapacité d’occuper le logement pour des raisons physiques ou cognitives. | Certificat médical attestant de la situation. |
| Transfert pour recevoir des soins dans un autre lieu | Le locataire doit déménager pour obtenir des soins adaptés à sa condition. | Lettre d’un professionnel de la santé ou attestation de l’établissement de soins. |
Discuter avec nos conseillers experts en RPA ici
Ces dispositions s’appliquent aux locataires de tout âge, mais concernent surtout les personnes âgées ou en perte d’autonomie qui doivent adapter leur milieu de vie.
Pour résilier son bail, le locataire doit :
Envoyer un avis écrit au propriétaire ;
Joindre la preuve de la situation (attestation médicale ou administrative) ;
Respecter le délai minimal de préavis, qui dépend du type de bail :
| Type de bail | Délai de préavis |
|---|---|
| Bail à durée fixe (ex. : un an) | 2 mois avant la date du départ |
| Bail à durée indéterminée | 1 mois avant le départ |
L’avis doit être transmis par écrit, soit en main propre, soit par courrier recommandé.
Une fois le préavis expiré, le bail prend fin automatiquement, sans pénalité ni frais additionnels.
Si le propriétaire refuse la résiliation ou conteste le motif, le locataire peut s’adresser au Tribunal administratif du logement (TAL).
Le tribunal peut intervenir pour :
La loi interdit à un propriétaire de pénaliser ou harceler un locataire en raison de son âge ou de sa condition de santé.
- Informer le propriétaire le plus tôt possible, même avant d’avoir trouvé un nouveau lieu de résidence ;
- Conserver toutes les preuves écrites (copies de lettres, courriels, documents médicaux) ;
- Consulter un notaire ou un conseiller juridique si la situation est complexe (propriété conjointe, succession, tutelle, etc.) ;
- Prévoir la logistique du déménagement avec l’aide de proches ou d’un organisme communautaire.
Ces démarches visent à assurer un déménagement en douceur vers un milieu de vie mieux adapté à la santé et aux besoins de la personne.
Le Québec reconnaît plusieurs droits spécifiques pour les locataires âgés :
- Protection contre la discrimination liée à l’âge (Charte des droits et libertés de la personne) ;
- Droit à un logement sécuritaire et adapté ;
- Recours en cas de harcèlement ou d’abus de pouvoir de la part d’un propriétaire ;
- Accès à des subventions pour adapter le logement ou bénéficier d’aide à domicile.
Ces droits contribuent à préserver la dignité et la stabilité résidentielle des aînés, même en cas de changement de situation.
1. Un aîné peut-il résilier son bail à tout moment ?
Non. La résiliation anticipée n’est possible que dans les cas prévus par la loi, notamment l’admission dans un CHSLD, une RPA ou en cas de perte d’autonomie.
2. Faut-il payer une pénalité pour rompre le bail ?
Non. Si le motif est reconnu par la loi et que les délais sont respectés, aucune pénalité n’est applicable.
3. Quelle preuve doit être jointe à l’avis de résiliation ?
Une attestation médicale ou administrative officielle confirmant la situation (ex. : admission en établissement de soins ou perte d’autonomie).
4. Peut-on résilier un bail au nom d’un proche inapte ?
Oui, mais uniquement si une procuration légale ou un mandat de protection autorise la personne à agir pour le compte du locataire.
5. Que faire si le propriétaire refuse ?
Le locataire peut déposer une demande au Tribunal administratif du logement (TAL) pour faire valoir ses droits.
Nos conseillers vous orientent gratuitement vers des établissements adaptés à votre état de santé, votre budget et votre région au Québec.
Appelez-nous au 438 701-3371 pour une recherche personnalisée.
Derniers posts
Vous recherchez un établissement pour votre proche ?
Obtenez les disponibilités & tarifs
Remplissez ce formulaire et recevez
toutes les infos indispensables
Nous vous informons de l'existence de la liste d'opposition au démarchage téléphonique.
Trouvez une résidence adaptée pour personne âgée